Lorsqu’on pense aux métiers de la santé, on pense souvent aux médecins, infirmiers et aides-soignants. Cependant, le métier d’ambulancier est tout aussi indispensable au bon fonctionnement du système de soins. Ce professionnel assure le transport des malades, blessés ou personnes à mobilité réduite vers les établissements de soins ou entre eux. Quel chemin faut-il emprunter pour exercer cette profession ? Voici un aperçu des études et formations nécessaires pour devenir ambulancier.
Les prérequis pour devenir ambulancier
Avant de se lancer dans une formation pour devenir ambulancier, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Tout d’abord, avoir au moins 21 ans. Ensuite, être titulaire du permis de conduire B (permis voiture) depuis au moins trois ans, avec une expérience de conduite effective et sans suspension ou annulation du permis durant cette période.
Aptitudes médicales et attestations requises
Pour exercer en tant qu’ambulancier, il est également requis de posséder une attestation préfectorale délivrée par la préfecture du département où l’on souhaite travailler. Cette attestation atteste que le candidat est apte médicalement à exercer cette profession. Elle doit être renouvelée tous les cinq ans.
Enfin, il est nécessaire d’être titulaire de l’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 1 (AFGSU 1) ou d’un équivalent reconnu par le ministère de la Santé. Cette formation permet d’apprendre les premiers secours et d’intervenir en cas d’urgence avant l’arrivée des secours médicaux.
La formation pour devenir ambulancier : le Diplôme d’État
Une fois ces prérequis remplis, la personne souhaitant devenir ambulancier peut se lancer dans la formation spécifique à ce métier. Il s’agit du Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA), qui est obligatoire pour exercer cette profession en France. Cette formation, d’une durée de six mois, alterne entre cours théoriques et stages pratiques.
Les domaines abordés lors de la formation
Le DEA couvre plusieurs domaines liés au métier d’ambulancier. Parmi eux :
- La prise en charge des patients : accueil, écoute, communication, accompagnement physique et psychologique ;
- La conduite sécurisée et adaptée aux situations d’urgence, ainsi que le respect des règles de circulation;
- Les gestes techniques indispensables à la prise en charge des patients, tels que les manœuvres de réanimation, les immobilisations ou les transfusions;
- La gestion administrative et logistique des transports sanitaires, incluant la planification des interventions et l’entretien du véhicule.
Les stages pratiques durant la formation
Pendant leur formation, les futurs ambulanciers doivent effectuer des stages pratiques afin de mettre en œuvre les compétences acquises lors des cours théoriques. Ces stages sont réalisés dans des structures de soins (hôpitaux, cliniques) ou au sein d’entreprises de transport sanitaire. Ils permettent également de se familiariser avec le travail en équipe et de développer son sens du relationnel, indispensable pour ce métier.
Une fois diplômé : quelles perspectives d’emploi ?
Après avoir obtenu le DEA, l’ambulancier peut exercer en tant que salarié au sein d’une entreprise de transport sanitaire, d’un service hospitalier ou d’un établissement privé. Il existe également des opportunités pour travailler en tant qu’indépendant, notamment via la création ou la reprise d’une entreprise de transport sanitaire.
Le secteur de l’ambulancier est en constante évolution, avec une demande toujours croissante liée à l’allongement de la durée de vie de la population et aux besoins en transports sanitaires. De plus, les ambulanciers peuvent évoluer professionnellement en obtenant des spécialisations, comme le transport de patients atteints de pathologies spécifiques (dialyse, cardiologie…), ou en passant des formations complémentaires pour encadrer une équipe ou gérer une entreprise.
Devenir ambulancier : un métier au service des autres
Être ambulancier, c’est choisir une profession où l’humain est au cœur de l’activité. Ce métier requiert à la fois des compétences techniques et un réel sens du contact avec les patients. Sensibiliser le grand public à cette profession permettra sans doute d’attirer davantage de candidats vers cette voie passionnante, qui assure un maillon essentiel de notre système de soins.
